SEPFONDS (82) le 24/05/2025

22 randonneurs à deux pattes et 1 randonneur à quatre pattes 16kms750 environ, dénivelé positif 96m.

Nous voici donc à Septfonds dans le Tarn-et-Garonne.

Vers 9h55, pour démarrer la randonnée, Michèle nous entraîne dans le village dont l’architecture de belles pierres a été façonnée par le développement de l’activité chapelière au 19ème siècle. Nous en sortons en longeant le cimetière pour emprunter, au bout de 800ms environ, un chemin pierreux dans un environnement boisé. Sur ce chemin quelques belles orchidées sauvages attirent nos regards.

Il ne pleut pas mais le ciel est gris, et pour le moment nous supportons encore nos surplus.

Après 1km800, vers 10h20, nous prenons le chemin des dolmens.

Les dolmens sont des chambres funéraires qui ont abrité de nombreuses dépouilles au fil du temps. Ils datent de la période néolithique (5800-2500 ans avant notre ère, en France). Cette période correspond au développement de l’agriculture et de l’élevage qui ont conduit à la sédentarisation des hommes.

Nous découvrons ici « le dolmen de Peyrelevade », partiellement enfoui sous terre. « Une grande dalle de 3m de largeur et de 3,70m de longueur recouvre une chambre longue de 2,90m et large de 1,60m. La chambre est délimitée par deux orthostates et une dalle de chevet, côté ouest. Comme pour les autres dolmens de la région, il est orienté est-ouest (ouvert à l'est) » (Référence site de la commune).

Puis revenant sur nos pas nous poursuivons notre marche sur une route bitumée, avant de prendre un nouveau chemin empierré plutôt large et arboré, qui nous fait passer près de l’aérodrome de Septfonds (dixit Denis, car il est invisible du chemin).

Nous avons parcouru 2kms130, il est 10h39 et nous découvrons «  le dolmen de Finelle », « constitué de deux grands orthostates et d'une dalle de chevet recouvert d'une dalle de couverture. La chambre est longue de 2,60m et large de 1,20m. Sa hauteur est de 1,16m. Le plus grand orthostate est long de 3,60m.» (Référence site de la commune).

Après une recherche infructueuse d’un autre dolmen dans le sous-bois, nous reprenons le chemin de Finelle, jusqu’à une partie de route bitumée, avant de bifurquer à droite sur un chemin empierré vers 10h50. Le chemin, plus ouvert en milieu boisé, descend en pente douce. Nous y croisons une coureuse à pied et deux vététistes.

Le ciel est légèrement plus clair que précédemment.

A 11h10, nous avons parcouru 3kms360, et nous nous octroyons une petite pause. Après quoi, le chemin montant bordé de taillis nous cache une grande carrière, non visible depuis ce chemin, sur la droite. Il s’agit d’ailleurs du « Chemin des carriers » qui nous mène jusqu’à la route départementale que nous traversons au 5èkm de notre marche.

Nous sommes sur le bitume, « Chemin des Luachos » puis, à 11h56, nous empruntons le « Chemin de Bartalbenque ». Un coucou fait entendre sa voix. Nous avons dépassé les 6kms de marche, et le soleil nous réchauffe un peu. Le quartier environnant est résidentiel. Au 7èkm environ, nous bifurquons à gauche, toujours sur le bitume. La route monte légèrement avec sur la gauche quelques résidences et sur la droite un milieu boisé. 700ms plus loin, vers 12h20, nous voici sur le chemin bitumé de Soulouniac  où beaucoup s’extasient devant un beau pigeonnier et de belles maisons anciennes en pierre.

Nous poursuivons notre marche par la route de Clavel sur la gauche, puis à 12h30, au bout de 8kms640, nous arrivons au cimetière espagnol près duquel nous nous arrêtons pour la pause repas.

D’aucuns visitent déjà le cimetière, d’autres le feront après le repas, moment dont profite Michèle pour lire un document sur ce haut lieu de mémoire, associé à celui du camp de Judes, ouvert en 1939 pour recevoir les réfugiés espagnols de la Retirada, et sur les conséquences à Septfonds des conflits de la seconde guerre mondiale, en lien notamment avec l’histoire des réfugiés espagnols. (Cf. annexe)

Vers 13h30, après le casse-croûte et la visite du cimetière, nous reprenons nos bâtons de marche, toujours sur la route bitumée. L’air est un peu plus frais qu’avant le repas et une légère brise nous fait revêtir nos vestes.

Un quart d’heure plus tard, en longeant un grand champ, nous apercevons trois lièvres qui courent dans l’herbe.

Il est 14h nous avons fait 10km600, et nous prenons un chemin herbeux montant sur notre droite. Il est un peu humide et longe d’abord un champ puis devient plus étroit et ombragé, enfin plus large. Plus loin, au 13èkm, nous empruntons un nouveau chemin étroit herbeux, en sous-bois. Maintenant, le soleil est assez présent.

A un carrefour, là où une statue de la vierge est érigée, nous marquons une nouvelle pause. Et, vers 15h, après 13kms300, nous découvrons le « dolmen du géant » que ce brave chien Mikado n’hésite pas à explorer en avant-première, avant qu’une randonneuse dégourdie n’en découvre l’accès, à deux pas en amont. Ce dolmen remarquable est « de plan simple encore partiellement inclus dans un tumulus d'un diamètre de 18m. Le dolmen a été classé Monument historique en 1889. La chambre a environ 3,30m de longueur et a une largeur comprise entre 1m et 1,20m. Sa hauteur est de 1,10m. La chambre est actuellement couverte par deux dalles. À l'origine, il s'agissait d'une seule dalle qui ne reposait que sur une partie du sommet des orthostates. Cette dalle avait 5m de longueur, 2,20m de largeur et 0,50m d'épaisseur. Son poids fut estimé à 12tonnes. Toutes les dalles sont en calcaire local ». (Référence site de la commune). Nous en profitons pour nous immortaliser, si j’ose dire, par quelques photos de groupe autour de ce lieu de sépulture !

Ayant repris notre marche, au bout d’une demi-heure, à la fin du chemin, nous aboutissons sur une route à 14kms440. 300ms plus loin, nous passons près d’une mare avant de traverser le hameau d’Aliguières où nous découvrons un pigeonnier dit « pied de mulet » (merci Denis pour ce renseignement). Nous sommes salués par un chien très bavard, puis nous bifurquons à gauche sur un large chemin empierré. Il est 15h40 et nous avons parcouru 15kms. Mimie photographie quelques vaches (pourtant elle est d’origine bretonne, comme moi, elle doit savoir ce que c’est).

Et après avoir rejoint une route bitumée, nous parvenons à Septfonds par le « boulevard de la fontaine ». A 16h10 nous sommes sur le parking.

Nous avons parcouru 16kms750 selon mon GPS, en tenant compte des petits allers-retours près des sites.

Septfonds est, selon la mairie ,  « un petit village par sa taille, mais grand par son Histoire », et riche d’un patrimoine mégalithique. Elle nous invite à y revenir pour visiter sa « Maison des Mémoires »  afin de mieux cerner l’activité chapelière au 19ème siècle, l’accueil des réfugiés espagnols, mais aussi découvrir des personnalités locales, telles que Dieudonné Costes, (Septfonds 1892-Paris 1973), héros de la première guerre et brillant aviateur dans le civil par la suite.

Enfin, pour conclure, même si les efforts accomplis pour boucler la boucle ont été relativement aisés, nous aurions toutefois mérité un débriefing rafraîchissant, comme aux bons moments des randonnées plus anciennes. Mais, dans ce domaine aussi, depuis quelques petites années, les temps ont changé.

Dès lors, après avoir échangé nos saluts et émis des souhaits de revoyure le 14 juin pour une nouvelle aventure, nous grimpons dans nos chars respectifs pour regagner nos pénates toulousains où nous parvenons vers 17h30.