Rando SEILH le 14 janvier 2023

Seilh (31) 14 janvier 2023. 18 randonneurs 15.900kms, dénivelé positif 68m. Randonnée proposée par Patrick et Nicole, empêchés, et donc pilotée par Denis et Michèle.

C’est encore près d’une église que s’effectue le rendez-vous de cette randonnée.

Nous devisons agréablement en attendant de prendre nos bâtons, et Denis en profite pour nous parler de l’église Sainte-Blandine (achevée en 1877), ainsi nommée en mémoire des martyres des lions en 177. Elle remplace l’église paroissiale Saint Pierre, mais ces deux Saints se partagent encore le patronage de la paroisse. C’est aussi le moment d’évoquer la présence sur ses parterres de figures, fleurs et autres illustrations, issues du festival chinois des lanternes, présence qui peut paraître incongrue, mais qui a un effet d’ornement qui valorise l’ensemble du site, surtout le soir lors de leur illumination.

Nous ne le savons pas encore, mais nous allons pratiquer pour une bonne part le circuit « les pêcheurs de sable », combiné avec quelques sentiers repérés par les organisateurs.

Vers 9h30, la randonnée démarre. Il fait 2°, mais si l’air est frais, le ciel se veut optimiste pour une journée sans pluie. Chacun est bien équipé : bonnets, doudounes, écharpes et gants. Nous descendons par un lotissement vers la rivière l’Aussonnelle que nous franchissons par une passerelle. Nous suivons alors le sentier qui la longe et virons sur la droite au bord de la Garonne. Parvenus au bout de ce sentier en impasse, nous nous arrêtons pour une petite pause ravitaillement qui permet à Denis de nous faire admirer au dessus de nous et à travers les taillis, le château de Rochemontès (milieu du 17è siècle) et ses dépendances. Ce château et ses propriétaires actuels, s’inscrivent fortement dans l’histoire de Seilh (Cf. fiche jointe).

Cela fait, nous revenons sur nos pas pour atteindre la passerelle qui, de nos jours, permet aux cyclistes et aux piétons de franchir la Garonne. Il est 10h30. Nous choisissons ce lieu et ce moment pour prendre une photo de groupe sur ses marches, puis nous franchissons la passerelle pour aboutir sur la commune de Gagnac-sur-Garonne.

C’est l’occasion d’évoquer ici un peu de l’histoire du franchissement de la Garonne qui de 1828 à 1875 se faisait par un bac dont l’activité cessa après l’inauguration d’un pont entre Seilh et Gagnac le 7 septembre 1964 pour assurer le trafic routier. L’occasion aussi de parler des « pêcheurs de sable » qui sillonnaient la Garonne sur des barques en fer à fond plat pour « récolter » du sable. Mais ils disparurent au début du 20è siècle en raison du développement du dragage mécanique (Cf. la fiche jointe sur ces deux thèmes).

Du pied de la passerelle côté Gagnac, nous prenons à gauche puis à droite par des sentiers longeant des champs. Nous y croisons un chasseur et entendons des coups de feu au loin. Mais pas de panique, pas de rencontre dommageable.

Au bout de cette déambulation, nous arrivons au lac de Millières vers 11h50. C’est un site de pêche géré par « la Gaule gagnacoise ». Et, comme aujourd’hui il y a un lâcher de truites, nous ne manquons pas d’observer autour du lac comme une seconde « invasion des gaules » ou, si vous préférez, comme un autre « festival de cannes »… (ah ! ah !!!)

Au passage, dans toute cette zone nous constatons les effets de la négligence de certains à travers les dépôts sauvages de déchets de toutes sortes. Hélas, trois fois hélas !!!

A 12h00 nous parvenons à une zone de loisirs que nous traversons pour nous installer pour la pause repas sur le large plancher et les bancs du belvédère sur la Garonne. Des panneaux d’information nous rappellent les effets des différentes crues de la Garonne : « notamment celles de 1805 à Gagnac qui en a déplacé le lit et celle de 1875, la plus importante connue jusqu’à ce jour, qui a provoqué de nombreuses morts depuis Toulouse jusqu’à Gagnac. Il en est résulté des îles, des méandres nouveaux, des bras secondaires progressivement envasés, riches en flore aquatique et en faune sauvage variée (hérons, bihoreaux, aigrettes…). Ces zones humides sont aussi utiles pour servir de champs d’expansion des crues, de filtre contre les pollutions, de soutien des débits en période d’étiage ».

A 12h45, la pause repas est terminée et nous retraversons la zone de loisirs pour prolonger notre parcours, non sans nous arrêter un moment pour laisser à de grands enfants la satisfaction d’un passage en tyrolienne sur 30 m de câble environ !!!

Nous faisons une boucle et retraversons encore la zone de loisirs pour regagner la passerelle. Là, il est 13h30. Nous apercevons au sommet d’un arbre un essaim de frelons que nous n’avons pas fort heureusement réveillés, et c’est l’occasion offerte à Manu de nous donner un cours sommaire mais très instructif sur ces insectes et sur les abeilles, et leurs rapports qui peuvent être mortels pour elles. Mais nous aussi, les humains, nous devons nous en méfier !

13h40 : nous franchissons la passerelle pour revenir sur Seilh ; nous tournons à gauche pour suivre le chemin en bord de Garonne. Au bout d’une demi-heure, soit après 2kms environ, nous nous posons sur une aire de pique- nique pour boire un petit peu d’eau et nous reposer. D’aucuns en profitent pour s’installer sur un banc en bord de Garonne et admirer le cours du fleuve. Après un quart d’heure environ passé sur cette aire, nous repartons sur notre gauche pour retrouver des sentiers dans les sous-bois et, enfin, aux abords du bois de Bouscassié qui jouxte la cité, trouver ces montées et ces descentes qui constituent le fameux dénivelé annoncé de 110m et restitué cependant à 68m à l’issue de la randonnée. Au sortir du bois, nous retrouvons le bitume qui nous accompagnera jusqu’à notre point de départ près de l’église Sainte-Blandine.

Ce fut une journée au cours de laquelle nos chaussures ont pu apprécier quelques sentiers secs, mais surtout, et de bout en bout (si j’ose dire) des chemins de boue et de feuilles mêlées garnis de quelques flaques d’eau à contourner. Mais ce fut une belle journée dont le relief ne fut pas tant dans le parcours que dans les chemins de l’Histoire.

Et c’est vers 15h15 , au moment de nous séparer , que Denis , exprimant le regret de ne plus trouver d’établissement pour débriefer la randonnée, a suggéré d’envisager pour le futur l’organisation de moyens adaptés internes au groupe pour vivre un moment convivial de fin de journée.

Affaire à suivre….