Randonnée

Verfeil –Lac de la Balerme (31) 18/11/2023. 13 randonneurs, 15.500kms, dénivelé positif 230m.

Il est 9h. Les derniers arrivés au point de rendez-vous se préparent activement pour la randonnée. Dans ce moment d’attente, c’est l’occasion pour Alain de nous présenter une nouvelle randonneuse : Myriam.

C’est aussi l’occasion pour nous de le remercier d’avoir repris le flambeau des randonnées, après la décision de Patrick et Nicole de souffler un peu dans leurs activités consacrées à l’ATSCAF. A cet égard, saluons-les pour leur dévouement et leur efficacité dans l’organisation des randonnées après que Denis et Michèle aient dû s’en libérer pour des motifs exogènes. Nous aurons toujours plaisir à les rencontrer ici et là, notamment lors des spectacles de la compagnie Edwige, et pourquoi pas sur nos sentiers quand ils le souhaiteront. Enfin, rappelons aussi l’appui technique toujours requis de Denis et Michèle, présents aussi ce jour, dans la préparation des randonnées.

Cela dit, revenons à notre randonnée du jour, qui semble se présenter sous de beaux auspices, malgré une légère fraîcheur matinale, ce que confirmera le reste de la journée.

A 9h13, longeant l’immense château de plus de 3000m2, nous nous dirigeons vers l’église Saint Blaise par la porte « Nord » de Verfeil. C’est l’une des trois portes d’entrée du village, témoins de cette cité fortifiée bien installée sur sa colline et inscrite dans l’Histoire depuis le VIIIe siècle environ. Denis nous en fait un bref résumé près de la porte et de l’église qui la jouxte. A noter que celle-ci, de style gothique méridional a été rénovée extérieurement. Les travaux, financés par la Drac, la région et le département de la Haute-Garonne ont été achevés en 2022.

9h23, nous descendons du village pour rejoindre la route qui nous mènera au lac de Balerme. Avant de sortir par la porte « Vauraise », un groupe de jeunes nous charrie un peu, et l’un deux nous accompagne jusqu’à celle-ci. Là, il nous retient un moment pour nous faire les honneurs du village, évoquant les trois portes majestueuses, les demeures d’exception, les ruelles bordées de maisons à encorbellements et colombages, sa halle du XIXe siècle et ses mesures à grains, son musée etc.

Vers 9h28, nous reprenons notre chemin, et quelques minutes plus tard, nous nous arrêtons près d’un panneau nous signalant « la fontaine baptisée », aperçue à quelques mètres du chemin. Datant de l’époque gallo-romaine, avec ses restes de poterie et ses ossements, elle fut découverte en 1850, lors de fouilles archéologiques. Il paraît que « les Gaulois vouaient un culte particulier à cette source sacrée qui alimentait deux abreuvoirs et un lavoir dont il reste encore trois piles rondes en briques pleines qui soutenaient la toiture ».

Quant à nous, randonneurs, à cette heure, 9h38, ralentis par «  l’Histoire », nous n’avons parcouru que 750m.

Alors nous nous élançons bientôt sur la route bitumée puis sur un chemin herbeux en direction du lac de Balerme. A 1km810, nous bifurquons à gauche pour emprunter le chemin étroit d’En Jeanbert, qui descend rapidement puis nous fait remonter vers un carrefour. Là, vers 10h, au bout de 2km270, sur ce « sentier du souvenir » nous rencontrons la première évocation de la présence de la comtesse de Ségur dans l’histoire de Verfeil (XIXe siècle), par un panneau présentant ses deux petites-filles, Camille et Madeleine de Malaret, connues de tous à travers son œuvre « Les petites Filles Modèles ». Puis, faisant un crochet sur la gauche pour aller vers l’Eglise Saint-Sernin-des-Rais et le cimetière où elles reposent, nous apercevons un beau pigeonnier. Nous arrivons au cimetière vers 10h25, puis nous le quittons vers 10h35 pour aller vers le lac par le chemin d’En Bousquet.

Nous atteignons le lac à 11h05, après avoir parcouru 5km220. Nous en faisons le tour, non sans faire quelques pauses, car le sentier, montant et descendant, est légèrement boueux après les quelques pluies de ces derniers jours. A 12h20, 9km 410 ont été parcourus et nous nous arrêtons en bordure du lac, sous un bois de chênes, pour nous sustenter. Un camion camping-car nous bouche un peu la vue, mais il agrémente notre pause de quelque musique de ce temps. Deux chiens montent la garde auprès de ce véhicule dont la propriétaire ne tardera pas à les emmener se baigner dans le lac.

Observons ici que celui-ci est d’un étiage bien bas et témoigne de cette situation inquiétante que connaît par ailleurs le monde en ces temps de dérèglement climatique, et en particulier de cette sécheresse qui sévit un peu partout. A cet égard, rapportons-nous à la légende du figuier, selon laquelle un anathème lancé en 1147 par Saint-Bernard, contrarié par les habitants, eut pour effet de créer sept années de sécheresse à Verfeil au bout desquelles « le premier arbre qui se vêtit de feuilles fut un figuier. C’est pourquoi les armoiries de la ville portent cet arbre s’accrochant à un sol aride et dénudé ». Tiens, tiens déjà la sécheresse ! Il n’y a de nouveau que ce qui est oublié, dit-on !

Enfin, après ce temps de restauration et de détente, nous reprenons nos bâtons vers 13h10. Quatre chevaux paissent en haut d’une prairie, mais nous les laissons pour prendre un chemin qui nous fait longer de nouveau le lac. Nous le quittons définitivement après avoir marché10km400. Après un chemin herbeux montant nous sommes sur une route bitumée et vers 13h50, à 11km950, nous sommes à En Garric. Là, nous bifurquons à droite pour prendre un chemin descendant. Nous arrivons au 13è km. Nous tournant vers le sud, nous apercevons soudain toute la chaîne des Pyrénées, du Canigou jusqu’au Pic du Midi, et Pierre B. est en capacité de nous désigner chaque sommet ! Chapeau à lui !

Après cette pause émerveillante et instructive, vers 14h20, nous redémarrons, et, toujours de bifurcation en bifurcation, de montée en descente, et de descente en montée, nous parvenons enfin, après 15km150 de marche, au pied de la dernière pente menant vers le village, et cette pente est bien raide ! Hardi, les mollets !

Nous jetons nos dernières forces dans cette « ascension »  et nous atteignons le village où nous pouvons visiter l’église ouverte à cette heure.

Il est 15h07. Nous avons parcouru 15km500 environ, et le pot pris dans un établissement dégotté par Michèle est le très bienvenu.

Il est 16h. Notre soif étanchée, notre corps un peu reposé, nous reprenons nos voitures pour regagner Toulouse, après une très belle journée de marche sous le soleil.