THIL-LAUNAC-BREITX

Thil (31) 20/01/20243. 19 randonneurs, et un chien. 18kms, dénivelé positif 77m.

9h15, nous sommes sur le parking près de l’église à Thil. Alain nous présente deux nouvelles randonneuses, Alexandra et Gisèle, souligne le retour de Dalila et la présence exceptionnelle d’Alain (Deloin…). Nous les saluons et nous avons aussi une pensée pour les absents, retenus, qui par la maladie, qui par un événement dramatique imprévu. Nous leur exprimons toute notre sympathie.

La randonnée démarre à 9h30 sous des auspices météorologiques enchanteurs, le soleil cherchant à compenser le froid. Ces deux éléments naturels nous accompagneront toute la journée, et les chemins se disputeront nos pas en un combat singulier : nous serons livrés, tantôt à des sentiers devenus boueux après les récentes pluies, tantôt, là où l’ombre persiste, au givre des flaques d’eau, et, ici et là, nous fréquenterons le gel des ruisseaux. Nous partagerons donc les kilomètres entre routes ou chemins bitumés, aisés à parcourir, et sentiers herbeux gorgés d’eau, rendant notre déplacement plus difficile. Parfois aussi nous marcherons sur des chemins secs empierrés, et tout cela dans une nature campagnarde ouverte, sur un terrain quasiment plat, nonobstant une ou deux montées et quelque surplomb sur des vallons, notamment sur notre gauche au retour entre Bretx et Thil. Cela dit, au cours de notre périple, nous aurons traversé les villages de Thil, Launac et Bretx dont nous parlons ci-après.

A propos de Thil, son nom viendrait de « Tilho », le tilleul en roman. Le village est traversé par deux ruisseaux, le Riouet et l’Arsenne, et son église, l’église Saint-Laurent, date du XVe siècle. A Thil, le souvenir d’une tragédie vécue en 1944 (occupation allemande) auprès de la chapelle de Saint-Orens et du château de l’Arsenne est toujours vivace. Mais, à travers son nouveau logo, dont l’armoirie est constituée, entre autres, d’une étoile, la mairie estime que celle-ci « représente le chemin à suivre en tant qu’emblème de l'éternité et qu’elle symbolise l’espérance ».

Nous ne nous attardons pas dans le village, sauf pour passer, à 9h34, devant une maison à colombages qui semble unique ici, et pour prendre la traditionnelle photo de groupe sur le double escalier de la mairie. Après quoi, nous quittons Thil et au bout de 1km400, nous empruntons un chemin de terre, puis à 4km200, celui de Coucassayre. Nous y faisons une pause à 10h40, puis nous repartons, passant non loin du gîte de Coucassayre. A 11h20, nous quittons ce chemin, pour prendre sur notre droite. Au 7è km nous apercevons des chevaux : nous sommes près d’un centre équestre dont l’enseigne, significative, est « Au son des sabots». Il est 11h36. Au 8èkm, nous observons des moutons dans un champ en surplomb de la route. Puis au croisement avec la route départementale qui va vers Launac, nous nous arrêtons près de ce qui semble être un calvaire, garni de symboles sur lesquels nous nous interrogeons, mais qui, d’après certains experts présents, paraissent évoquer une étape du fameux chemin de croix.

Enfin, nous arrivons à Launac au bout de 9kms de marche. Ce nom, Launac, est supposé venir d’une contraction du latin : « leo » (lion) et du suffixe « acun ». Rien ne le prouve. Mais laissons ces tentatives d’explication et admirons les monuments historiques : l’église Saint-Etienne, et l’église de Galembrun adossée à son château édifié au début du XIIIe siècle, démoli en partie vers 1229, sauf la tour, et dont la restauration a pris fin en 1984, après 14 ans de travaux. Nous pouvons y visiter notamment « La salle des chevaliers ». (Cf. Fiche jointe sur Galembrun, merci Denis). A noter aussi, ces belles halles que nous traversons pour nous installer, certains sur les bancs du jardin public, d’autres sur les trottoirs, au soleil, pour la pause méridienne. Il est 12h05.

Après une heure de notre propre « restauration », nous repartons. A 13h30, nous passons près d’un ruisseau, et 15 minutes plus tard, sur un chemin herbeux, nous croisons deux motards qui s’amusent avec leurs engins. Ils ont l’amabilité de tenir compte de notre passage et s’arrêtent près de nous. Nous discutons un moment avec eux. Puis nous les regardons reprendre de la vitesse. Nous faisons de même, si j’ose dire, car notre allure est plutôt « pépère » comme l’on dit aussi, et propice à ces papotages qui, eux, auront fleuri toute la journée. Vers 14h, à un peu plus de 12kms, des chèvres, enfermées dans une propriété, attirent notre regard et les objectifs des appareils photos. A ce stade de notre parcours, nous marchons dans une zone résidentielle, en pleine nature, garnie de belles maisons disposant de jardins conséquents. Vers 14h15, nous nous accordons une nouvelle pause de 10 minutes, avant de redémarrer pour atteindre Bretx vers 14h35.

Ici, à Bretx, nous passons devant l’église Saint Jean-Baptiste qui a fait suite à une première église du XIIIe siècle, sur les bases de laquelle elle a été construite en 1876. Nous en remarquons « la façade, surmontée d’un clocher-mur percé de deux fenêtres portant à gauche une cloche sur joug de métal et à droite une cloche sur joug de bois. Ce clocher est lui-même surmonté d’un petit clocheton qui abrite une troisième cloche ». Enfin, délaissant l’église, nous bifurquons sur la droite pour prendre la direction de Thil, indiquée comme étant à 3kms300 sur un panneau signalétique, non sans nous arrêter, à 14H45, près de « La Fontaine Saint-Jean » que nous descendons admirer, à 50m en contrebas de la route : « Ce monument, construit en 1898 est édifié sur un puits de cinq mètres de profondeur ; la fontaine est alimentée par une source qui a longtemps assuré une réserve d’eau potable aux Bretxois. Au début du XXe siècle, chaque 24 juin, jour de la Saint-Jean, un pèlerinage attirait ici de nombreux fidèles des villages d’alentour. Ils entonnaient le cantique :

Gais moissonneurs, chrétiens pieux

De vos coteaux, de votre plaine,

Saint-Jean bénira tous vos vœux :

Venez donc boire à sa fontaine ».

Il ne nous est pas apparu que la source continuait de prospérer, et nous sommes donc remontés sur la route pour nous abreuver à nos gourdes, et pour nous diriger vers Thil. Il est 14h50, et bientôt, nous empruntons un chemin herbeux, à travers champs, avant de retrouver le bitume et le parking que nous atteignons vers 16h, au bout de 18kms environ, sans pouvoir débriefer autour d’un verre, le village ne possédant pas d’établissement idoine pour ce faire le samedi. Nous nous séparons donc sans ce moment de convivialité pour regagner nos pénates respectifs que nous retrouvons vers 17h.

Voici le lien valable jusqu'au 31/03/2023 pour télécharger les photos:

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