Aragon (11) 04/05/2024.
22 randonneurs et un chien (Mikado). 17Kms 450, dénivelé positif de 247m.
Vers 9h45, après quelques ronds effectués autour de deux giratoires en suivant la voiture du plus capé d’entre nous, fin connaisseur de cette partie de l’Aude, nous atteignons le parking de plein vent situé en amont du village, à quelques encablures de celui-ci. Ces ronds, c’était comme un signal, une préfiguration des quelques autres « girations » vécues, (pour certains légèrement subies), lors de cette belle journée, sous la conduite enthousiaste dudit capé.
Il fait bon. Une légère brise nous invite toutefois à conserver nos pelures, du moins au démarrage à 9h55, car après 800m de marche environ, parvenus sur le large chemin empierré du plateau qui domine Aragon, d’aucuns s’allègent déjà de ce surplus.
Ici, nous longeons la « Forêt communale d’Aragon ». Le plateau est étendu et présente une végétation variée de thym sauvage, de cistes, d’orchidées, de pins, de quelques chênes verts etc…Une parcelle importante du plateau bénéficie aussi d’une mesure de « gestion pastorale compensatoire », exigée par arrêté préfectoral de 2014 dans le cadre des travaux de mise aux normes de l’aéroport de Carcassonne, et placée sous l’égide de la Région Occitanie. Il s‘agit de « compenser les incidences du projet relatives à l’habitat des espèces protégées. Ainsi cette parcelle fait l’objet d’une gestion pour restaurer et conserver des milieux ouverts (pelouses, garrigues basses) propices aux espèces ayant pu être impactées par les travaux sur l’aéroport. » 14 espèces d’oiseaux et deux espèces de reptiles sont visées par cette mesure de compensation. Les actions menées ont consisté à nettoyer le site des déchets présents, à restaurer les milieux ouverts par l’abattage d’arbres et le débroussaillage de la garrigue et à assurer une gestion pastorale, c'est-à-dire que pour maintenir les milieux ouverts, un troupeau d’ovins a pâturé régulièrement sur le site. Il semble que cette opération soit réussie, car la nature nous y paraît en très bonne forme.
Nous avançons donc sur ce large chemin et, vers le troisième km, après trois quarts d’heure de marche, lors d’une petite pause, nous découvrons quelques fossiles, notamment un escargot, qui serait de l’ère secondaire selon, Philippe, notre géologue amateur. C’est aussi l’occasion de rappeler que nous sommes ici sous une influence méditerranéenne et que le terroir était recouvert par les eaux il y a des millénaires.
Peu de temps après, il est 11h, et, sur notre gauche les Pyrénées apparaissent, à la fois lointaines et proches. Quelques flaques d’eau nuancent par endroits la sécheresse plutôt bien installée du chemin. Vers11h25, nous longeons un terrain militaire, puis nous bifurquons à droite et vingt minutes plus tard, nous parvenons à un hameau que nous laissons dans sa quiétude. Nous avons parcouru 6kms. Le chemin, un peu ombragé, monte et descend, puis nous mène à un vaste espace ouvert sur des champs colorés, de jaune, de rouge, de vert. Au bout du champ, de nouveau les Pyrénées s’offrent à nous, laissant apparaitre quelques névés.
A 12h25, au 8èkm, passant devant une croix de pierre à demi-cachée par les arbustes, nous prenons à droite un sentier étroit qui nous conduit bientôt à une route que nous traversons pour emprunter le « Chemin du Pesquié (ou Pesquièr)», en aval du village de FraÏsse-Cabardès. Ce chemin nous fait découvrir un lavoir-abreuvoir, aujourd’hui à sec, mais un panneau nous explique que les pesquiers sont de petits bassins bordés de pierre qui permettaient la retenue de l’eau et servaient à l’irrigation saisonnière des prairies de fauche ou des cultures d’été. Il convient de remarquer l’intérêt du village pour la quête de l’eau souterraine et de sa préservation, car un panneau nous dit ceci : « depuis les hauts cantons de la Montagne Noire, on arrive à FraÏsse-Cabardès, comme si on passait une frontière. Ici, l’atmosphère est plus méditerranéenne, faite de mille senteurs de garrigue, bois de pins, taillis de chênes vert et vignes. On laisse le bruissement des eaux vives derrière soi, car l’eau se fait très discrète à FraÏsse, dissimulée dans les sols de schistes et de calcaires la quête de l’eau a obligé l’homme à chercher l’eau profondément enfouie dans les nappes souterraines. Près de 12 puits ont été autrefois creusés sur la commune, mais aujourd’hui, la plupart ont été murés, après la généralisation de l’eau courante qui a été pourtant lente (depuis seulement 1961) et coûteuse pour la commune ».
Passant devant une statue, nous traversons le village, en descendant sur notre droite, non sans remarquer une maison décorée d’ustensiles divers suspendus à sa façade, tels une pompe à eau et un vélo, et garnie d’une plaque de rue libellée « Cité Robespierre ». Poursuivant notre descente sur la route bitumée, nous traversons un pont qui nous fait sortir définitivement du village par une bonne grimpée de près de 800m qui nous fait atteindre 8km600 de marche à 12h45 au sommet de cette pente.
Les estomacs commencent à travailler les corps, et donc les esprits. Le choix d’un lieu pour faire la pause méridienne est en discussion. Suivant sur notre droite un panneau indiquant « Entre puits et garrigues », nous marchons quelques centaines de mètres, avant de nous arrêter sur une placette en sous-bois. Nous avons parcouru 10kms, il est 13h, et il est temps de se restaurer.
Une heure plus tard, nous redémarrons sous le soleil et un bon vent. Après un petit aller-retour imprévu, vers le 12èkm, nous empruntons un sentier étroit descendant. A un embranchement, certains ont préféré la gauche plutôt que le bon chemin à droite, mais pas de panique, ils nous retrouveront plus loin, par un petit sentier de liaison. Ici, nous constatons la présence de ruines d’une habitation et celle d’un puits. Il est 14h45, et nous poursuivons le chemin. Celui-ci est abrité et très agréable à parcourir, entourés d’une belle végétation. Parfois il s’élargit et des versants pierreux nous dominent. Nous continuons sur ce chemin étroit, jusqu’à remonter vers un espace ouvert sur une route. Nous avons marché 14km850, et il est 15h20. En nous posant un moment sur cet espace, nous constatons que nous aurions dû quitter le chemin étroit plus en avant, près d’un sentier plus large qui s’offrait à nous mais que nous avons dédaigné, peut-être portés par un goût nouveau pour les montées de fin de parcours (n’est-ce pas Mimie ?) ! Nous faisons donc un retour en arrière, descendant le chemin que nous venons de monter, sur environ 260m.
A 15h30, nous sommes donc sur ce chemin large qui nous attendait. Il nous emmène jusqu’au pied du village d’Aragon que nous atteignons à 15h45, après 16kms de marche. C’est le moment de le visiter, et donc de mettre nos dernières forces à profit pour ce faire, car il est perché sur une colline et les pentes y sont raides. Nous parvenons enfin à son sommet, près de l’église, que nous visitons, et du prieuré. Nous profitons du « Hort del Riton » (le jardin du curé) pour prendre la photo de groupe. C’est aussi pour nous l’occasion d’admirer les stèles discoïdales implantées dans ce jardin. Selon la commune, « dans la région, ces stèles sont des monuments funéraires chrétiens qui, plantées à la tête de la tombe, avaient un rôle de signalisation funéraire. Aragon possède à ce jour une série de onze stèles discoïdales, provenant probablement de l’ancien cimetière ». Quittant ce lieu, nous descendons du village, pour retrouver la route qui nous fera remonter jusqu’à notre parking de plein vent où nous arriverons à 16h30, au bout d’une marche de 17kms 450.
Après s’être réciproquement salués, nous reprenons nos voitures pour regagner Toulouse, non sans avoir noté la date de la prochaine randonnée, annoncée par notre Président-organisateur, à savoir le samedi 22 juin. Merci à lui et aux pisteurs Denis et Michèle pour toutes ces belles randonnées qui sont toujours de belles découvertes.
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