SAISSAC (11) 16 juin 2025
Saissac (11) 14/06/2025. 11 randonneurs 17kms500environ, dénivelé positif 297m.
Pour cette dernière randonnée de la saison 2024-2025, Michèle et Denis, en concertation avec le Président, absent ce jour, nous ont emmenés à Saissac dans l’Aude, commune de la Montagne Noire perchée à 450 m d’altitude, en bord d’un plateau dominant les plaines carcassonnaises et lauragaises.
D’emblée, le village invite à la promenade.
Aussi la randonnée démarre-t-elle à 9h30 par une déambulation à travers ses ruelles chargées d’Histoire. Nous passons par la « Place des Tours ». Nous ne nous attardons pas sur ces édifices, mais profitons néanmoins de ces lignes pour les citer : « La Tour dite « Grosse » placée sur les hauteurs dominant l’ancien village avec près d’elle la Tour « Carrée », La Tour « Roussignole » dérasée à moitié hauteur, dans la continuité du mur d’enceinte, un peu plus loin une vieille tour des remparts, la Tour « Laymone » qui sert actuellement de clocher et reçut en 1794 l’horloge autrefois placée sur la tour Carrée. »
Nous empruntons une ruelle qui nous offre une large vue sur la plaine puis un escalier qui nous mène à la « Porte d’Autan », du nom du vent qui souffle sur la région, vent appelé « Le marin » dans L’Aude. Michèle nous fait un point d’histoire sur cette porte dont l’originalité est d’être ornée de trois blasons : celui de la famille l’Isle Jourdain (1340), de la communauté de Saissac (1303), de la famille Thurey (1234). Nous avons parcouru 460m.
Il fait beau, il y a un brin d’air et nous poursuivons notre déambulation vers l’église Saint-Michel, « patron des endroits escarpés, dont le culte se développe en 492, lors de l’apparition du Saint au Mont Gargan (Italie) ». Michèle nous en fait une présentation, puis nous visitons l’église. Selon les informations de la mairie, « La partie la plus ancienne se trouve sur la façade sud. Un arc roman, encastré dans la maçonnerie, à côté d’un départ d’ogive doit être antérieur à la Croisade des Albigeois « (XIIème s.). A l’intérieur la base des piliers comporte des consoles. Les socles et chapiteaux de ces piliers sont ornés de figurines ou feuilles d’acanthe, similaires aux détails architecturaux de l’église de Montolieu, ce qui la daterait du XIIème siècle (1290-1320). L’église a subi de nombreuses vicissitudes à travers l’Histoire, notamment au XVI è siècle où elle est brûlée, et les prêtres massacrés, puis sous la Révolution où elle devient alors le « Temple de la raison » et les prêtres assermentés en 1792. Elle est alors un temple décadaire et sert de salle de réunion communale jusqu’au 21 février 1795 date à laquelle reprend le service religieux. Depuis le XIXe siècle, elle a fait l’objet de travaux de restauration. »
En sortant de l’Eglise, vers 9h50, nous apercevons le château de Saissac. Nous ne le visitons pas non plus, mais attardons-nous un peu sur son histoire (site mairie), car elle évoque la lignée des Saissac : « C’est le plus méconnu des châteaux « Cathares » et pourtant c’est le plus ancien et un des plus vastes. Une analyse au Carbone 14 sur un fragment de charbon de bois, inclus dans la maçonnerie du donjon a donné la date approximative de 900 pour la construction de cette fortification. C’est en 960 qu’il est mentionné textuellement. A cette date, il est légué par Hugues, Évêque de Toulouse au Comte de Carcassonne. Au XIe siècle les seigneurs de Carcassonne inféodent la seigneurie à des vassaux de la région et ainsi naît la lignée des Saissac. Le personnage le plus illustre de cette famille est Bertrand de Saissac (1140-1202), protecteur des troubadours et des Cathares, il fut notamment le fameux tuteur de Raimond Roger Trencavel de 1193 à 1199. Au XIIe siècle dès le début de la Croisade contre les Albigeois (1209-1229), les seigneurs de Saissac se rendent à Simon de Montfort par peur de représailles de la part des armées croisées. La seigneurie passe ainsi aux mains des barons du Nord : Bouchard de Marly en 1209, puis Lambert de Thurey en 1234. La seigneurie est alors divisée en deux entre les seigneurs du Nord et certains membres de la lignée des Saissac qui possèdent des droits et des terres, à la condition de jurer fidélité au roi de France et de ne plus tolérer le Catharisme. C’est vraisemblablement après la Croisade que s’est déplacé le « castrum » de Saissac (village fortifié médiéval, situé au pied du château et dont les vestiges sont encore visibles) à l’emplacement du village actuel. Au XVIe siècle En 1518, la famille de Bernuy (riches marchands de pastel) hérite du château et le transforme en confortable résidence. Par la suite (1565), la famille des Clermond-Lodève l’adapte à l’artillerie et pendant les Guerres de Religions, des troupes sont logées dans le château. Aux XVIIe & XVIIIe siècle devenu marquisat à partir de 1604, il appartiendra à la Maison de Luynes de 1715 à 1789. Pendant la Révolution Française, le château est confisqué puis vendu comme bien national. Divers propriétaires se succèdent, dont une société de chasseurs de trésor qui dynamite le donjon et fouille les salles en vain. Au XXe siècle cependant (1979), le « trésor de Saissac » a été découvert lors de travaux dans la commune : il est composé de 2000 deniers datés de la fin du XIIIe siècle. En 1994, l’édifice et ses abords sont rachetés par la commune pour le franc symbolique. Suivront, de 1996 à 2000, des campagnes de consolidation en vue de l’ouverture au public. De 2004 à 2006, d’importants travaux sur le logis Aldonce ont permis la réhabilitation de deux salles dans l’esprit du XVIe siècle.»
A 10h nous passons par la « Place aux herbes » pour prendre une photo de groupe au bord de la plus vieille fontaine du canton (1851) dont l’eau provient de la source du « Terroun del Saut ». A noter, selon le panneau d’Information, que « de nombreuses fontaines ont été murées au milieu du XXe siècle afin d’encourager les habitants à utiliser le réseau d’eau potable nouvellement installé ».
C’est aussi le moment de découvrir l’« Hôtel des Saptes » tout proche dont voici l’histoire : « Au début du XVIème siècle, quatre frères venus de Tuchan, s’établissent prés de Conques et y installent la première manufacture de draps regroupant toutes les opérations qui permettent de transformer les laines en tissus, ce qui garantit la qualité des produits. Pendant un siècle la famille connut une grande prospérité. Les Saptes abandonnèrent ensuite l’industrie pour la magistrature. François de Saptes devient le seigneur du Pujet près d’Alzonne et y fait édifier un château en 1620.C’est probablement un des Saptes allié à une famille de drapiers Saissagais qui fit construire le bel hôtel ornant cette rue de Saissac qui porte leur nom : rue des Saptes ».
A cette heure, nous avons parcouru 1km, puis après avoir cheminé un quart d’heure, avoir rencontré une autre fontaine et un passage de l’eau sous un pont, nous sortons du cœur du village près de la borne-fontaine, dite du foirail, située à l’origine (1852) au coin de la place de la mairie, puis déplacée ensuite en contrebas », selon le panneau d’information.
Prenant à gauche par une rue montante, vers 10h05, nous posons près d’un banc pour faire une photo de groupe avec en arrière-plan une partie du village et le château associés au-dessus de la plaine en fond de tableau. Un défilé de voiture de luxes anciennes perturbe un instant la quiétude de l’atmosphère.
Le soleil est encore timide, mais il fait chaud sous le voile des nuages blancs.
Vers 10h20, nous empruntons la route qui va vers le cimetière que nous longeons un moment avant de gagner un chemin herbeux et empierré qui nous mène vers la nature.
Après 2kms 800 environ nous bifurquons pour emprunter un chemin arboré « entre « Château et rigole ». Une statue qu’il faut un peu deviner, en contrebas d’un pont, représente une femme dominant le ruisseau de Garriquet. Nous traversons le hameau éponyme où des chiens viennent à notre rencontre. Un de leurs propriétaires nous salue.
Le temps est toujours un peu lourd. Nous suivons un chemin empierré, puis bitumé, à découvert entre deux haies, avant de bifurquer à droite pour descendre vers la rigole par un chemin ombragé. 300m plus bas, nous prenons sur notre droite un sentier étroit et boueux qui longe la rigole. Il est 10h50, nous avons parcouru 4kms130. Ce chemin montant nous oblige à marcher en file indienne en sous-bois. Après 800m de marche, un arbre à troncs multiples attire notre attention. Puis à 11h25, après avoir effectué 5km760 depuis le parking de départ, nous parvenons au sommet de cette montée, en bordure d’une route départementale. Nous y faisons une pause.
Vers 11h40, nous redémarrons au bord de la route départementale que nous traversons bientôt pour emprunter un large chemin terreux et empierré. Dix minutes plus tard, nous prenons le « chemin de la rigole de la montagne » herbeux et arboré, parfois boueux.
Il est 12h10, nous avons parcouru 7km470. A un carrefour, dans un paysage plus ouvert, nous prenons un chemin empierré. 500m plus loin, nous faisons demi-tour par la route départementale pour retrouver plus haut sur notre droite le chemin que nous aurions dû prendre plus avant. (« Errare humanum est ! Perseverare diabolicum ! »).
« Sed non perseverare hic !» car nous n’aurons effectué qu’un petit détour, et c’est avec plaisir que nous suivons le large chemin ombragé de la rigole dont le « chant » de l’eau accompagne nos pas agréablement.
A 13h au km 10 environ, nous nous arrêtons pour la pause méridienne au croisement de notre « chemin de la rigole » et du « sentier de la rouge ». Une grande table de pique-nique nous « tend ses bancs », si j’ose dire.
C’est ici aussi le point de rencontre avec un couple de retraités de Saône-et-Loire (Autun) déambulant sans carte ni boussole dans la forêt et donc un peu perdus. Après leur avoir proposé de nous accompagner lors de la pause puis jusqu’à la fin du parcours, ils ont préféré prendre le « sentier de la rouge » pour tenter de regagner Saissac.
Après 45 minutes de pause, et après avoir évoqué le message de la compagnie Edwige pour sa représentation du 4 juillet à la chapelle des Carmélites à Toulouse, nous reprenons nos bâtons et le « chemin de la rigole » où, au bout de quelques centaines de mètres, ô surprise, (mais pas vraiment) nous croisons de nouveau notre couple égaré, fort sympathique au demeurant !
Dès lors, ils décident de nous suivre jusqu’à Saissac. Il reste 6kms environ à accomplir.
Vers 15h, au km14 nous bifurquons à droite pour prendre en sous-bois le « sentier de la rouge », puis nous traversons la cour d’une ferme pour déboucher sur une route bitumée bien ombragée.
Mais bientôt, au 16èkm environ, nous débouchons sur notre dernière partie du parcours et ici nous subissons les rayons d’un soleil désormais réveillé.
Un chemin herbeux étroit devait nous reprendre in fine pour rejoindre Saissac, mais son défaut d’entretien ne nous permet pas de l’emprunter. Nous continuons donc sur le bitume et vers 16h nous rejoignons notre point de départ, après avoir parcouru 17km500 environ.
Enfin, pour clôturer cette randonnée, et la saison, à défaut d’établissement ouvert à Saissac, nous partons pour Saint-Ferréol, où une terrasse ombragée nous accueille pour débriefer tranquillement, devant un rafraîchissement bienvenu. Nous en profitons pour remercier l’équipe organisatrice pour la conception et la conduite de ces belles randonnées, en particulier de celle-ci vécue à l’ombre (mais libres) dans la majorité du parcours.
Le Président est ici aussi interpelé sur la possibilité d’organiser la première randonnée de la saison prochaine en septembre, mais fin septembre, car nos concepteurs, notamment, et d’autres, ne seront pas disponibles avant la fin de ce mois.
Cela dit, vers 17h, chacun regagne son véhicule et s’envole vers Toulouse.
Bel été à tous !
Clermont le Fort 13/03/2021
C'est une quinzaine de randonneurs masqués qui se sont retrouvés à LACROIX FALGARDE pour une...
St-Ferréol 08/05/2021
21 randonneurs à deux pattes et 1 randonneur à quatre pattes :15, 906kms ; dénivelé positif de...
Cologne le 12/06/2021
11 juin 2021 Cologne (32). 14 randonneurs à deux pattes et 1 randonneur à quatre pattes Mikado:...
Saint-Nicolas de la Grave le 23/10/2021
23 octobre 2021 Saint-Nicolas de la grave (82). 27 randonneurs à deux pattes et un randonneur à...
Castanet (81) 20/11/2021
20 novembre 2021 Castanet (81) à 11 km au nord-ouest d'Albi. 18 randonneurs à deux pattes et un...
Mirepoix-Lagarde (09) 18-12-2021
16 randonneurs à deux pattes et 1 randonneur à quatre pattes (Mikado) 16kms400, dénivelé positif...