Raquettes à Mont-Louis (66)
Mont-Louis (66). Week-end raquettes du 28 au 30 janvier 2022. 30 participants.
Dès le vendredi : Un pied-à-terre lumineux
C’est dans la plus haute citadelle militaire de France (altitude 1600m) édifiée par Vauban en 1681, avec approbation du Roi-Soleil, que notre «commando » de 31 « atscafiens » haut-garonnais s’installe pour 2 jours et demi de détente au sein de ce pays de Cerdagne arrosé de soleil. D’ailleurs, Mont-Louis ne se qualifie-t-elle pas elle-même de « Cité du Soleil-Roi » ? Et c’est vrai, dès ce vendredi après-midi, il nous est donné d’apprécier cette singularité dans toute sa splendeur : un soleil d’enfer sous un paradis de ciel bleu.
Agréablement logés dans un hôtel club du service social des armées situé sur un promontoire dominant la vallée, nous profitons, depuis ses terrasses, d’une vue sublime sur les montagnes aux sommets et aux flancs partiellement enneigés.
Merci à Nicole et Patrick pour ce choix « éclairé ».
Un petit apéro au bar suivi du repas au restaurant de l’établissement, puis d’un spectacle cabaret clôturent cette première soirée sur place.
Dans ces conditions, c’est avec enthousiasme que nous nous levons le samedi matin, qui pour une effectuer une balade près de la citadelle, qui pour rejoindre la station des Angles et ses pistes enneigées.
Samedi : Des randonneurs aux petits pieds (les sans raquettes) et des randonneurs aux grands pieds (les avec raquettes)
Des randonneurs aux petits pieds (les sans raquettes) dans un cadre historique et culturel
Donc, ce samedi matin, vers 9h30, six participants optent pour une déambulation calme autour de la citadelle et dans la cité de Mont-Louis, accomplissant un parcours de 3kms environ, agrémenté de commentaires et illustré de sympathiques photos, tandis qu’un groupe de deux autres participants s’égaye diversement.
L’après midi, un groupe de cinq participants se lance dans une randonnée de 7kms en forêt, tandis que trois autres visitent le territoire en voiture, avec arrêt dans une fromagerie, ramenant ainsi avec eux au retour une sympathique odeur de terroir.
Des randonneurs aux grands pieds (les avec raquettes) pour une randonnée sportive et instructive
Quant aux 22 autres randonneurs, une fois arrivés à la station des Angles, près du parc animalier, ils se glissent dans leurs raquettes afin de conquérir les pistes (sans glisser), accompagnés par deux guides, Mayeul et Justine.
La rando démarre à 9h25 dans une allure plutôt lente. Aussi, assez rapidement si j’ose dire, des impatiences apparaissent chez certaines individualités, en faveur d’une allure plus vive. Dès lors, avec la sagesse qu’on lui connaît et reconnaît, Nicole suggère de créer deux groupes de niveaux différents. Cette suggestion est acceptée à la fois par les randonneurs et par les guides. Un groupe de 8 « cadors » suit Mayeul pour une ascension soutenue, et un groupe de 14 « prudents », dont votre chroniqueur, suit Justine pour une déambulation adaptée à leur condition physique.
Première pause de notre groupe de « prudents » à 2kms du point de départ, en haut d’une pente. Il est 10h25. Nous sommes à une altitude de 1913m et à une intersection qui nous propose son aile gauche, l’aile droite ayant déjà été empruntée par les cadors que nous n’avons d’ailleurs pas revu depuis notre séparation à 1km500 du point de départ. Prenant donc cette voie, nous marchons quelques centaines de mètres avant de bifurquer vers la droite sur une petite pente. Celle-ci nous amène sur un plateau où nous nous posons un moment pour admirer la vue sur les sommets qui se dressent à quelques encablures. Il est 10h45, et c’est le moment où Justine, notre guide, nous invite à sortir des sentiers battus pour une balade en forêt.
Nous entrons alors dans une zone enneigée non damée, où, en fait, nous crapahutons. Mais, en bons randonneurs, nous nous débrouillons pour ne pas trop nous enfoncer, pour marcher en colonne dans les traces entre les arbres, en évitant les branches, pour ne pas tomber, mais ça arrive tout de même, et pour monter en zigzag quelques pentes, sans trop nous essouffler. Heureusement, Justine sait s’adapter et nous accorder quelques pauses réparatrices. L’observation de traces d’animaux sauvages lui offre aussi l’occasion de nous informer sur la faune présente sur le territoire et de nous donner la signification des traces rencontrées (écureuils, renards, martres par exemple). Après 2kms environ dans la forêt et une nouvelle pause, nous rejoignons le chemin damé qui se trouve à 100m environ en contrebas. Une fois celui-ci atteint, nous continuons notre marche, et, après l’ascension d’une dernière (pour nous) pente assez forte, nous nous retrouvons sur un plateau, but de cette ascension, en vue du pique-nique.
Nous nous éloignons alors à 30m du chemin, et nous nous installons le long d’une rangée d’arbres pour nous restaurer. Avant de reprendre la marche, après trois-quarts d’heure de pause environ, Justine nous propose une séquence « survie » consistant à allumer un feu avec une pierre à briquet. Après avoir choisi les bonnes écorces et les bonnes branches des arbres à utiliser pour ce faire, elle entreprend d’allumer le feu avec sa pierre, mais hélas, comme il arrive parfois, voire assez souvent dans les démonstrations, le feu ne prend pas. Alors, pour en terminer, l’utilisation d’un briquet permet de vérifier l’efficacité du choix des écorces et des branches : le feu prend ! Dès lors, satisfaits malgré tout de cette expérience, nous repartons sur le chemin damé pour un retour tranquille vers la station
A mi-parcours, Justine nous arrête une nouvelle fois pour une séquence « secourisme» : elle veut nous sensibiliser aux risques et aux moyens à prévoir en cas de déplacement en montagne en hiver, et aux procédures de secours à mettre en œuvre en cas d’avalanche. Munie d’un matériel de radio émetteur et de récepteurs, agissant en lien avec une antenne-sonde, elle se livre à une démonstration de recherche de corps enfoui sous la neige. La leçon à retenir est celle-ci : « en cas de prise sous avalanche, celui qui est pris doit autant que possible se créer une bulle d’air au-dessus de lui en brassant un maximum et essayer de se maintenir ainsi au plus près de la surface. D’où l’intérêt de ne pas utiliser les dragonnes des bâtons pour ne pas en être prisonnier les bras en croix sous la neige. Par ailleurs, de nos jours, il existe des vêtements avec airbag qui maintienne le corps en hauteur comme pour flotter au maximum au plus haut sous la neige. Enfin, il est vital que le gens d’un groupe soient équipés du système de recherche et connaissent la méthode d’exploration de zone, car la chance de survie en cas de prise sous avalanche ne dépasse pas un quart d’heure. C’est donc à ceux qui sont proches de la zone ou dans la zone de procéder rapidement aux premières recherches ». (Plus tard, les « cadors » nous diront avoir reçu la même démonstration : de l’intérêt de recourir à des professionnels de la montagne !)
Cela étant dit et fait, nous reprenons notre marche du retour vers la station. Au bout de 2kms environ, sur notre droite à deux cent mètres de nous, apparaît le groupe des « cadors » mené par Mayeul. Ils nous font signe, mais au vu de notre peu de réaction, ils semblent s’interroger sur notre immobilisme, car en ce moment précis, Justine, perchée sur un monticule de neige est en train de nous raconter une légende locale mettant en scène un petit berger et un ours : « Le petit berger, à la recherche de son troupeau perdu dans le brouillard, et perdu lui-même, est contraint de passer la nuit dehors au creux d’un arbre. C’est alors que surgit un ours. Le petit berger prend peur. Mais, ô surprise ! L’ours est bienveillant et le recueille. Or le lendemain, à son retour au village, quand il raconte son histoire et l’attitude de l’ours, le petit berger n’est pas cru. Alors, sous la pression, il concède à mentir. De son côté, l’ours a vent de cette version et vient lui reprocher son attitude, réprouvant sa faiblesse et lui indiquant le mal qu’il venait de faire par son mensonge à la communauté des hommes et des animaux … ».
Après cette histoire, nos deux groupes se rejoignent pour une conviviale déambulation de fin de parcours qui nous mène à la station vers 16h30. Nous rejoignons tous nos véhicules respectifs pour regagner Mont-Louis où nous rendons nos raquettes et nos bâtons de location à nos guides.
Soirée du samedi
Il est 18h, c’est le moment du Président qui nous réunit pour un apéro tranquille afin de conclure cette journée de plein air et de dépense physique, avant de nous restaurer pour reconstituer nos forces.
Merci à lui pour ce temps de convivialité partagée autour d’un petit verre.
Dimanche matin : des marcheurs et des randonneurs aux petits pieds (pas de raquettes)
Il est 9h15, nous sommes quatre marcheurs à nous détacher du groupe des randonneurs pour une balade vers le village de La cabanasse. Après 4km500 de marche, nous remontons vers l’hôtel, puis nous reprenons le chemin de la citadelle pour une dernière visite de la cité de Mont-Louis avant de revenir à l’hôtel à midi pour le dernier repas avant le retour sur Toulouse.
Se détachent aussi du groupe quatre autres participants qui ont choisi de se détendre dans les bains chauds de Saint-Thomas. Ils en sont revenus ravis.
Quant aux 22 autres randonneurs, ils prennent les sentiers d’une forêt proche où ils se rendent depuis l’hôtel. Belle rando de 9kms pour finir le séjour, malgré la surprise de la glace qui freine la marche !
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Enfin, après le dernier repas pris en groupe, et un dernier café au bar, nous nous retrouvons à 14h15 sur le parking de l’hôtel pour nous séparer et nous répartir dans nos véhicules respectifs pour regagner Toulouse où nous parvenons vers16h45.
Beau séjour au cours duquel nous avons pu nous éclater dans nos activités, servis par une belle ambiance de groupe et une lumineuse atmosphère !
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